"ÊTRES DeBOUE"

Une Aventure commencée en 2009 entre un groupe d' Habitants  du Pays Rochefortais et alentours et les artistes professionnels de la Cie Les Journaliers, Laure Thomas et Frédéric Sarezza. 

Quatre années parsemées de Performances dans des espaces significatifs du Pays Rochefortais ( un Champ, un estuaire,le marais, une cour de ferme, le fort de la rade dans l'Ile d'Aix, une rue de Tonnay Charente, les Lapidiales...) lors d'évènements marquants comme les Cigognes en Fête, les journées du Patrimoine, la Fête des Lapidiales et une sortie "extra muros" à Disneyland Paris dans le cadre de l'évènement Terrorific Night.

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Être plutôt que paraître

 Notre démarche artistique s’intéresse au corps, à l’esprit, au vivant, à la nature, aux lieux.

 Nous y laissons la place à l'intimiste, au sensible, au silence, à la douceur. Nos interventions suggèrent une pause dans le rythme du fonctionnel, une ouverture vers nos intérieurs...

 Nous travaillons sur une matière fragile, la recherche d'« être ».

Nous tentons de sortir du mode de la représentation pour entrer dans un mode organique, rejoindre le règne du vivant et se mettre au service de ses « esprits », les laisser vivre et parler à travers nous. Vibrer de la vie comme un nuage, une vache ou une pierre et accepter de se mettre en résonance avec tout ce qui constitue le moment présent, le visible comme l'invisible. Lorsque la magie opère, nous savons que c'est cet invisible qui fait son effet: nous sommes parvenus à « être » et les spectateurs se sont suffisamment ouverts pour « être avec ».

 Mais nous sommes aux prises avec notre personnalité volontaire, terrorisée par le vide et avide de maîtriser nos émotions, nos gestes, ce qui nous environne.

 Accueillir et ne pas faire

Mais ce qui est toujours là, c'est une démarche sincère et concrète, la proposition d'un espace subtil où une rencontre est possible entre les « esprits », nous et le public, où un rêve peut exister.

Le travail corporel comme celui des masques et la mise en œuvre des créations s’y relient.

Notre propos s’appuie donc sur une spiritualité qui relie les éléments de l’univers. Ce qui nous anime, parle d’instinct, d’intuition, de sacré, d’animalité, de chamanisme, d’animisme, de ce qui nous relie à l’ancestral.

Et du cœur, de douceur, de tendresse, de sensualité. Du travail du corps et des sens.

Le contexte de nos représentations prend alors toute son importance : se nourrir de la force vibratoire des lieux, de leur résonance en nous et de notre résonance en eux, y trouver une harmonie, la faire vivre et la partager.

« Pour nous, pour le lieu, le reste, on ne sait pas »

Article rédigé par Cécile Villiers, d'après un écrit de Laure Thomas et des entretiens avec Frédéric Sarezza.

 

photos Bernard Gautier